C’est Charles Houël, Gouverneur et propriétaire de la Guadeloupe qui fit contruire dès 1649 cette fortification. En 1693 puis en 1703, les troupes anglaises incendient le fort. En 1703 le Gouverneur de Martinique, envoyé en renfort, décide de faire sauter le fort, plutôt qu’il ne tombe aux mains de l’ennemi. Un nouveau fort est reconstruit sur les mêmes bases dès 1709. Il sera à nouveau repris en 1794 par les anglais, et reconquit la même année par les troupes de Victor Hugues. C’est en mai 1802 qu’une des page les plus importante de l’histoire de la Guadeloupe y est écrite : la révolte de l’armée de couleur, dirigée par Delgrès et Ignace contre les troupes du général Richepance venues rétablir l’esclavage. Après une résistance héroïque, Delgrès, Ignace et leurs hommes quittent le fort pour se donner la mort à Matouba au cri de « Vivre libre ou mourir ». Le Fort, aux noms successifs de Fort Saint Charles, Fort Royal, Fort Mathilda, Fort Richepance, puis à nouveau Fort Saint charles, sera rebaptisé Fort Louis Delgrès en 1989. Dans le fort, un cimetière abrite la dépouille d’officiers décédés dans la colonie, dont le Général Richepance, mort de la fièvre jaune en septembre 1802, trois mois après avoir remporté la guerre de la Guadeloupe. Tout près de là, le mémorial Louis Delgrès érigé lors du bi-centenaire de la rébellion, en 2002. Cette sculpture mégalithique rend hommage à l’un des chefs de la Rébellion, Louis Delgrès, dont le fort porte désormais le nom. Le 2 avril 1998 a été apposée au Panthéon, une plaque à la mémoire de Louis Delgrès portant l’inscription suivante : A la mémoire de Louis Delgrès, héros de la lutte contre le rétablissement de l’esclavage à la Guadeloupe, mort sans capture avec trois cent combattants au Matouba en 1802 pour que vive la liberté. Louis Delgres, officier martiniquais, farouche opposant au rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe, né à Saint-Pierre en 1766,  est un des héros les plus prestigieux de l’histoire de la Guadeloupe. Il s’engage dans l’armée française en 1783. Très vite il se distingue par son ardeur au combat entre Français et Anglais. Il sera nommé officier. En mai 1802, il est alors colonnel, il  s’oppose  aux troupes du Général Richepance venues  sur les ordres de Bonaparte, rétablir l’esclavage, aboli 8 ans plus tôt le 4 février 1794. Le 28 mai 1802, après deux jours de résistance acharnée et de sanglants combats, Delgrès, et 300 guadeloupéens, en signe de protestation ultime contre le rétablissement de l’esclavage, plutôt que de se rendre, se rendent à Matouba et se donnent la mort en faisant exploser des barils de poudre, respectant ainsi leur serment…  Vivre libre ou mourir !

L’entrée du fort est gratuite. La visite est libre. Exposition à l’entrée du fort – Reconstitutions vidéos relatant la révolte des esclaves. Instructif et émouvant.

Les photos du fort  – cliquez pour agrandir :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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